Rome-Dakhla dans une Fiat 500
Vous vous souvenez certainement de lui: Gianluca Fiorentini est un chroniqueur italien et passionné de Fiat 500. Il avait parcouru un circuit de Rome à Istanbul aller-retour, à travers l’ex-Yougoslavie en passant par les villes historiques du Bosphore et de la Grèce. Nous vous avions fait le récit de son voyage et fait part de ses reportages passionnants. Cette fois-ci, Gianluca a placé l’enjeu plus haut car son prochain but est Dakhla dans le Sahara occidental.
Gianluca repart de plus belle!
Depuis le début du voyage le 17 mai, il a déjà parcouru 4000 kms, en traversant le sud de la France, l'Espagne en passant par Almeria et continuant à travers l'Afrique.
La grande chaleur du désert marocain jusqu'à 37 ° C ne donne pas qu’au pilote du fil à retordre mais aussi à sa petite Fiat 500.
Environ tous les 80 kms Gianluca doit donc faire une pause pour laisser refroidir le moteur.
Lorsqu’il traverse des villages, il n’est pas rare qu’on veuille lui acheter sa voiture. Un chameau, un dromadaire et une moto lui ont déjà été proposés en échange, mais Gianluca reste fidèle à sa petite 500.
Gianluca roule de nouveau - en dépit des problèmes causés par l'arbre de transmission!
Lors de son voyage à travers le Sahara occidental, Gianluca a connu pas mal de tumultes:
Tout d’abord on a tenté de lui marchander sa Fiat bien-aimée contre un chameau, un dromadaire ou une moto. Ensuite sa petite 500 commença à montrer des signes de faiblesses sous le soleil torride, jusqu’à même presque rendre l’âme et contraindre ainsi Gianluca d’interrompre son voyage vers Dakhla à Tan Tan Plage.
Actuellement surviennent encore des problèmes avec l'arbre de transmission qui ont forcé Gianluca à s’arrêter dans un garage automobile sur la côte atlantique marocaine. Malheureusement il n’a pas vraiment trouvé l'aide dont il avait besoin, car le mécanicien ne savait pas changer un arbre de transmission. Afin de permettre à la voiture de continuer son voyage, l'arbre endommagé a été rapidement soudé.
Enfin, peu de temps après son arrivée à Rabat, l'arbre de transmission s’est cassé de nouveau. Bien que le mécanicien appelé d’urgence affirma: «Pas de problème! Pas de problème! "Celui-ci échoua en raison du défi technique. Après une réparation de cinq heures faite sous les instructions de Gianluca, l'arbre de transmission a finalement pu être remplacé. La 500 est enfin prête à poursuivre son voyage, qui en la faisant traverser Tanger, prendre le ferry à Malaga, passer par Almeria, Valence et Barcelone la ramènera vers sa patrie italienne.
Gianluca est de retour et se fait poète!
Après un long voyage plein d'aventures, Gianluca satisfait mais fatigué est de retour à Rome. Au cours de ces six semaines, il a pu visiter de nombreux lieux intéressants et admirer de magnifiques paysages rocheux et désertiques. Son périple lui fit découvrir aussi des villes et des villages ainsi que leurs habitants les uns plus passionnants que les autres.
Plus particulièrement le centre-ville de Sefrou, un petit village au pied des montagnes de l'Atlas lui a laissé une forte impression. Rien qu’en y pensant, Gianluca est encore en extase plusieurs jours après la fin de son voyage, devant ces belles, maisons exotiques, ses ruelles étroites et cette petite rivière qui traverse l’agglomération de part en part. Car ici, comme presque partout au Maroc, c’est une atmosphère bien particulière qui y règne. Une atmosphère qui a déjà inspiré tant d'écrivains, et fait aussi de lui un poète lorsqu’il décrit par exemple Rabat, la capitale marocaine:
„Je me souviens de l'agitation intense le matin des pêcheurs dans le port, du centre-ville, empli d'une odeur agréable des bois de thuya, au pied de ses belles fortifications, fouettées par le vent et les vagues de l'océan. Et je me souviens du sable fin de la côte, qui disparaissait le soir, quand la marée l’emmènait dans ces profondeurs.“
Mais bien sûr, il n’y a pas eu que des bons moments lors de son voyage:
Une fois sa petite 500 fut arrêtée par quatre hommes et déjà Gianluca craignit le pire. Heureusement, les hommes n'avaient aucune mauvaise intention et voulaient juste se faire prendre en photo avec sa Fiat 500. Ce fut un soulagement pour Gianluca.
Pour la première fois lors de son voyage, Gianluca eut vraiment peur à Tan Tan Plage, un "avant-poste mystérieux avec l'atmosphère d'une station balnéaire en dehors de la haute saison" (texte original de Gianluca). La route sur laquelle il roulait, était déserte, la région étrange et inquiétante. Et partout dans l’air régnait cette horrible odeur d’animaux en décomposition.
Enfin c’est Essaouira que Gianluca va être récompensé de tous ses efforts, lorsqu’il aperçoit pour la première fois depuis trois semaines, une femme dont le visage et le corps ne sont pas entièrement recouverts. Cela suffit à Gianluca pour ressentir comme, je cite, "une impression étrange".
